Quelques aperçus ici :
2012 : le recueil Ombre monde est en cours de traduction complète en anglais par Karthika Naïr. Des extraits paraissent dans différentes revues : Quatre poèmes d’Ombre monde dans la revue Asymptote, avec les originaux en français (juillet 2012)
Le recueil Tournoiements (Lucie éditions – 2007) a été entièrement traduit en tchèque par Jana Podhorska
Extraits de la traduction de « Tournoiements » en tchèque
Traduction d’un poème en hindi par Arjun Bali
Appuyé contre la nuit
Un miroir
appuyé contre la nuit
Voir ce qui demeure
et sourire
Traduction d’un poème en bengali par Sampurna Chattarji et en anglais par Michael Fineberg
L’écho limpide d’une plume
L’oiseau attend
en suspens dans les souffles
L’eau a emporté la face lente de la nuit
unie à la lumière
aux reflets verts
à la voix de la rivière
L’écho limpide d’une plume
demeure
et veille
*
A Feather’s clear echo
The bird waits
poised in the caress of breath
the water has borne away
the slow face of the night
and the light and the green glints
and the voice of the river
a feather’s clear echo
abides
L’article « Roselyne Sibille traduite en trois langues de l’Inde » dans la revue Terre à ciel
Le recueil L’appel muet (Editions La Porte – 2012) a été entièrement traduit en anglais par Michael Fineberg
En voici trois extraits :
Au milieu de l’infini
Je voudrais me poser sur la vague
comme les oiseaux de mer
où je pourrais dormir
m’enrouler dans le parfum des algues
pour trouver d’autres racines
attendre rien
au milieu de l’infini
Surronded by infinity
I would alight on a wave
like seagulls do
and sleep
wrap myself round in the sweet smell of seaweed
to find other roots
wait for nothing
surrounded by infinity
La paix n’a pas bougé
La rivière s’allonge dans ses risées d’argent
s’étale lumineuse*
Des bulles de silence étonnent la surfaceLes arbres en arrêt écoutent leurs reflets
Des ailes blanches écrivent
au ciel comme dans l’eau
que tout est vraiment vrai
et tout est illusion
Un oiseau a crié tourné piqué plongé
pour attaquer une ombre
L’eau caresse l’instant
La paix n’a pas bougé
Still peace
The river flows through silver squalls
into plains of light
the water surface pops with silences
The trees pause to listen to their reflections
White wings write
in sky and water
that everything is really real
and everything is illusion
A bird has screeched and veered
swooping down to where a shadow moved
Water wave of the moment
Still peace
Entre l’aube et l’aurore
Entre l’aube et l’aurore
les trois souffles et les reflets de la rivière
j’établis ma demeure
A l’estompe des brumes
pendant que se définit le monde
dans la poudre de soleil j’établis ma demeure
Avec le premier chant d’oiseau
et le silence bleu
j’établis ma demeure
Between daybreak and dawn
Between daybreak and dawn
the three breaths and the river’s reflected lights
I make my home
At fade of mist
and sun drizzle when the world takes shape
I make my home
With the first birdsong
and the blue silence
I make my home
Traductions de trois poèmes en coréen par Moon Young Hun
Superposer les mots
En tracer l’empreinte agitée
Sauter noir et ne rien laisser
En un seul cercle supplier
단어들을 겹쳐놓으며
부산한 흔적들을 쫓고
까맣게 뛰어올라 아무런 남김없이
오직 동그라미 하나로 간청한다
Dans les parallèles d’oiseaux blessés
laisser ardents
marcher les arbres
다친 새들의 평행선들 속에서
격렬한 채 두고
나무들이 걸어간다
S’adosser à l’impossible
danser dans
danser sans
불가능한 것에 등을 기대고
속에서 춤을 추고
없이 춤을 춘다
Traductions en écossais de sept poèmes du recueil Par la porte du silence par Bill Herbert
A propos de cette traduction, Bill Herbert : « Here are three poems from a set of seven I translated from the French of « Par la porte du silence », a sequence Roselyne SIBILLE wrote on a Korean residency. Again, it was a sense that these particular poems might work well in a particular kind of Scots – something between the Imagism of early 20th century writing poets like MacDiarmid, Marion Angus, Lewis Spence, and the haiku-like focus of more recent figures like Hamilton Finlay or Alan Spence. »
« Voici trois poèmes -d’une série de sept- que j’ai traduit du français vers l’anglais. Ils sont extraits de « Par la porte du silence », recueil que Roselyne Sibille avait écrit dans le cadre d’une résidence en Corée. J’ai eu l’impression que ces poèmes en particulier se prêteraient bien à une sorte d’écossais, à mi-chemin entre l’Imagisme des poètes du début du XXème siècle comme MacDiarmid, Marion Angus, Lewis Spence, et le regard du genre haïku des figures plus récentes comme Hamilton Finlay ou Alan Spence. »
(From Through the Door of Silence)
J’écris au silence
Dans la vallée d’aujourd’hui
je caresse un nuage
et j’écris au silence
J’avance entre les brumes avec les arbres
La montagne souligne la courbe du temps
***
I thi glen o thi day
Eh coorie a clood
and scrieve tae thi silence
Eh step amang thi mists wi thi trees
thi ben’s crest underlines thi bend o time
***
Le souffle des mondes
Je ne peux attraper le frais de l’air sur ma joue
les pas de l’automne
les couleurs du vent dans la lumière
ni dessiner le vol des libellules
le souffle des mondes
Je cherche au bord des mots
et j’offre de l’eau en miroir à la lune
***
Eh cannae catch thi air that faas
sae caller on my cheek
autumn’s footfaa nor
hoo thi wind shifts colours i thi licht
Eh cannae sketch thi dragonflies’ flicht
nor thi braith o warlds
sae look tae thi borders o thi wurds
gee thi waater as a mirror tae thi mune
***
Dans l’étang des lotus
J’ai perdu mes mots dans l’étang des lotus
Avec le reflet des nuages
la grenouille rousse
écrira le poème
***
Eh tint meh wurds
i thi lotus tarn
wi thi likeness o thi cloods
the rusty taid
wull scrieve thi poem
Traductions du même poème Il est temps : une version en italien, deux versions en espagnol, trois versions en anglais
Il est temps
Automne
Les feuilles le savent
Il est temps
Silence
Elles se décrochent
sans brusquerie
Il est temps
Elles lâchent
La lumière
valse et sourit
dans l’abandon léger des feuilles
Elles se posent
tremblent encore un peu
apaisées
E’ora
Autunno
Le foglie lo sanno
E ‘ ora
Silenzio
Si staccano
senza bruschezza
E’ ora
Liberano
La luce
vola via e sorride
nell’abbandono lieve delle foglie
Si posano
tremano ancora un po’
placate
(trad. Jaïs Doriac)
Ahora es el momento
Otono
Las hojas empiezana saberlo
Es el momento
Silencio
Se desllogan
Sin molestar, sin esfuerzo
Es el momento
Se caen
La luz
Se balancea sonrie
en el abandono ligero de la hojas
Se installan en el suelo
Temblan aun un poco
Tranquilas
(trad. Pauline Casanova)
Es el momento
Otono
Las hojas le saben
Es el momento
Silencio
Se descolgan
Sin ninguna brusquedad
Es el momento
Se soltan
La luz
Baila el vals, una sonrisa
en el abandono ligero de las hojas
Se ponen
Todavia, temblan un poco
Tranquilizadas
(trad. Tiffany Chalan)
It is time
The leaves know
It is autumn
Silence
it is time
Gently
They loosen
It is time
They let go
The light
darts and smiles
in the soft abandon of leaves
They land
quivering still then quietened
to ground
(trad. Michael Fineberg)
It is time
Autumn
the leaves know
it is time
Silence
They loosen themselves
without urgency
it is time
they let go
Light
smiles and waltzes
in the weightless
abandon of leaves
They land
tremble a little once more
and are at peace
(trad. Bill Herbert)
It is time
Autumn
The leaves know this
It is time
Silence
They come undone
unabruptly
It is time
They drop
Light
waltzes and smiles
in the light abandonment of the leaves
They alight
still trembling a little
soothed
(trad. Karthika Naïr)
Le recueil Par la porte du silence a été entièrement traduit en anglais et en coréen par Michael Fineberg et Moon Young Hun (publié en Corée du Sud – 2009)
Extraits : trois poèmes
Dans le souffle d’une libellule
Une libellule brune est venue respirer sur mon livre
tulle de ses ailes en ombre
Les mots à travers palpitaient
In the breath of a dragonfly
A dragonfly came to breathe on my book
brown fret of wings
shadowing shimmering words
***
잠자리의 호흡 속에서
갈색 잠자리 한 마리 나의 책 위로 날아와 숨을 쉰다
어두운 빛 날개의 투명한
망사를 통해 단어들이 두근거린다
***
Dans l’étang des lotus
J’ai perdu mes mots dans l’étang des lotus
Avec le reflet des nuages
la grenouille rousse
écrira le poème
*
IN THE LOTUS POOL
I lost my words in the lotus pool
With reflected clouds
the tawny frog
will write the poem
*
연꽃지에서
나는 연꽃지에서 나의 단어들을 잃어버렸다
구름의 그림자를 가지고
붉은 개구리가
시를 적겠지
***
Entre les feuilles et la lumière
La cascade sans fin donne l’eau à l’automne
Tout est simple entre les feuilles et la lumière
La brise caressait mes yeux
le poème s’est envolé
*
Between leaves and light
The unending waterfall waters fall
Everything is so simple between leaves and light
The breeze caressed my eyes
the poem flew away
*
나뭇잎과 빛 사이
폭포는 끝없이 가을에 물을 주고
나뭇잎과 빛 사이 모든 것이 단순하네 미풍은 나의 눈을 어루만지고
시는 어느새 날아가 버렸구나